🕷️ Des araignées microscopiques sur le visage ! Le demodex

Allô, ​

Je suis certaine qu’une grande partie de ta clientèle (comme la mienne) te dit : « moi, je fais de la rosacée. Le médecin me l’a dit » et ça même quand la personne n’a pas une seule rougeur sur la peau ! 🙄
Peut-être que la personne a déjà fait des crises de rosacée, mais cela ne signifie pas qu’elle en a quotidiennement et pour toujours.
​
Ceci dit, je constate quand même qu’une grande partie de ma nouvelle clientèle a souvent des irritations et inflammations de peau qui ne sont pas traitées correctement parce qu’elles sont mal évaluées.

Aujourd’hui, je vais me concentrer sur un élément en particulier, un sujet qui est encore trop méconnu dans notre industrie, mais qui peut faire toute une différence dans les résultats que tu obtiens avec ta clientèle sujette aux rougeurs et aux inflammations : le Demodex.

​Si tu travailles souvent avec une clientèle qui présente de l’érythrose, de l’érythème, des rougeurs diffuses ou de la couperose (au Québec, c’est une grande partie de notre clientèle à cause du climat rigoureux), cette infolettre est pour toi.

​
Le sujet du Demodex (et son lien avec la rosacée) est très sous-expliqué auprès des esthéticiennes.

Le Demodex est un tout petit acarien microscopique qui vit naturellement à la surface de notre peau. (Comme 65 autres espèces d’acariens !)

Il est de la famille des Demodicidae.
C’est donc un proche cousin des araignées, des tiques et des acariens de la poussière.

​
➔ À quoi il ressemble ?

• Il mesure environ 0,1 à 0,4 mm de long (donc totalement invisible à l’œil nu).
• Son corps est allongé, avec huit petites pattes regroupées vers l’avant.

Il fait même partie de notre microbiome cutané, ce fameux écosystème de bactéries, levures et micro-organismes qui nous protège au quotidien.
Il se nourrit principalement de sébum et de cellules mortes.

Il existe deux types principaux au visage : 
​– Demodex folliculorum
– Demodex

En petite quantité, il est totalement inoffensif, un peu comme certains types de bactéries bénéfiques.
​
​Mais quand l’équilibre du microbiome est perturbé (barrière cutanée fragilisée, excès de sébum, inflammation chronique), le Demodex peut proliférer… et là, ça devient une autre histoire.

– En faible quantité = pas de souci (cohabitation normale).
​
– En cas de prolifération = 🍅 inflammation, rougeurs, boutons, 
irritation et il pourrait exacerber les symptômes de la rosacée. 
​
– La prolifération peut être favorisée par : stress, déséquilibres 
cutanés, peau sensibilisée, immunité affaiblie.

Pourquoi il nous intéresse en soins esthétiques ?

Parce que sa prolifération est aujourd’hui reconnue pour contribuer à :

• l’irritation chronique de la peau, 😩
• des rougeurs persistantes,♨️
• des sensations d’échauffement, 🥵
• l’apparition de petits boutons inflammatoires sur fond rouge. 🤯

Plusieurs recherches montrent que les peaux qui présentent ces caractéristiques (érythème, érythrose, couperose, acné, dermatites séborrhéiques…) ont souvent une densité beaucoup plus élevée de Demodex que les peaux saines.

– De plus en plus d’études montrent que les personnes atteintes de rosacée ont souvent une concentration beaucoup plus élevée de Demodex sur leur peau. 
– Leur présence aggrave la réponse inflammatoire et peut compliquer la prise en charge si elle n’est pas considérée.

La réponse du système immunitaire cutané s’emballe parce que :

• Le Demodex ne se contente pas de « vivre » tranquillement. Quand il meurt, il libère des antigènes et des bactéries 🦠(comme Bacillus oleronius) qui déclenchent une réaction inflammatoire.
• Cela fragilise la barrière protectrice de la peau (ciment lipidique + microbiome), rendant la peau beaucoup plus sensible aux agressions extérieures (vent, froid, produits cosmétiques, etc.).
• Résultat : rougeurs diffuses, échauffements, picotements, parfois, même des poussées inflammatoires plus importantes.

• Quand tu vois une personne avec rougeurs, sensibilité, couperose, il y a de fortes chances que ce ne soit pas seulement un problème de capillaires ou de circulation.
  ​
• Il est possible que le microbiome soit perturbé par une infestation de Demodex, même si ce n’est pas un diagnostic officiel.
  ​
• Ton rôle : renforcer la barrière cutanée, apaiser l’inflammation, favoriser l’équilibre du microbiome (et non agresser encore plus la peau avec des soins inadaptés, invasifs ou décapants).

Comment intervenir (sans poser de diagnostic)

⚡ Important :​
Au Québec, nous n’avons pas le droit de poser un diagnostic médical (comme dire qu’une personne a de la « rosacée »).
Mais tu peux parler d’états de peau : rougeurs diffuses, érythème, couperose, peau sensible, etc.

Quand tu observes une peau avec :

• des rougeurs persistantes,
• peau rugueuse, difficile à hydrater,
• des plaques d’échauffement,
• des petits boutons inflammatoires sans comédons,
• une sensibilité accrue aux cosmétiques,
  ​il est pertinent de penser à une possible surprolifération de Demodex.

• Développer ton œil clinique pour reconnaître quand une rosacée est possiblement influencée par le Demodex (ex. : rougeurs diffuses + boutons ressemblants à de l’acné, mais sans comédons). 
  ​
• Adapter les soins : travailler sur le renforcement de la barrière cutanée avec tes gammes de produits.
  – Soins oxygénants doux.
  – Soins à base de complexes oxygénants, mais sans peeling préalable. 
  – Sans extraction mécanique agressive. 
  ​
  Pourquoi ? L’oxygène soutient la microcirculation et booste la réparation sans inflammation supplémentaire. Une peau mieux oxygénée se défend mieux.
• Accroître la réponse immunitaire naturelle.
  – Soins aux actifs prébiotiques et postbiotiques.
  Utilisation de formules qui renforcent le microbiome naturel de la peau (ex. : extrait de racine de chicorée, lactobacilles fermentés, etc.) 
  – Massage très léger pour stimuler la circulation sans provoquer d’échauffement. 
  ​
  Pourquoi ? En renforçant les bonnes bactéries, tu aides la peau à se défendre toute seule contre la prolifération excessive de Demodex ou d’autres déséquilibres.
• Éviter absolument les soins abrasifs ou exfoliations mécaniques agressives.
  – Gommages mécaniques trop forts (exemple avec des grains trop abrasifs). 
  – Peelings chimiques forts (AHA, BHA en cabine.) 
  – Techniques chauffantes (vapeur forte, radiofréquence, ultrasons). 
  – Extraction de points noirs sans raison. 
  – Techniques « booster » non adaptées aux peaux sensibilisées (ex. : drainage avec pompe.)
• Augmenter le taux d’hydratation et empêcher la TEWL.
• Choisir des actifs apaisants et antibactériens doux (ex. : extrait d’arbre à thé à faible dose, niacinamide, eau de rose, produits avec des extraits de miel de manuka, panthénol, aloe vera, etc.)
  ​
• Collaborer avec des dermatologues. Certains cas avancés nécessitent des traitements acaricides prescrits.
  ​
• Rééduquer la routine de soin à domicile pour restaurer un microbiome sain (nettoyants doux, hydratation adaptée, protection solaire régulière).

Bref : moins d’agression, plus de protection.
​
💡 IMPORTANT le Demodex n’est pas un parasite anaérobie.

Voici la nuance importante :

• Le Demodex (Demodex folliculorum et Demodex brevis) est un ectoparasite (il vit sur ou dans les couches superficielles de la peau, notamment dans les follicules pileux et les glandes sébacées).
  ​
• Il a besoin d’oxygène pour survivre. Donc, il n’est pas anaérobie comme certaines bactéries pathogènes qui meurent en présence d’oxygène donc, pas comparable à Cutibacterium acnes = C.acnes (anciennement Propionibacterium acnes = P.acnes), qui est vraiment une bactérie anaérobie stricte.
  ​
• MAIS : il vit dans des zones peu exposées à l’air, comme à l’intérieur des follicules où l’oxygène est plus limité. Ce n’est pas l’absence d’oxygène qu’il recherche, c’est plutôt la protection, l’humidité et l’environnement lipidique.

En d’autres mots :

Le Demodex n’étouffe pas si on lui met de l’oxygène, mais il aime les endroits confinés, gras et protégés (comme les pores obstrués, les glandes sébacées actives, etc.).
Nous obtenons de très bons résultats avec les traitements à l’oxygène pour l’acné (C.acnes) comme avec la haute fréquence, mais pas pour le Demodex.​
​​
Comprendre la présence possible du Demodex, c’est aller plus loin dans ton analyse de peau.
C’est offrir à ta clientèle des réponses qu’elle n’a pas encore eues ailleurs et surtout, des résultats durables.

Parce que de plus en plus de recherches confirment que le succès durable dans la gestion des rougeurs passe par une meilleure compréhension du microbiome cutané.

En tant qu’esthéticiennes passionnées du soin de la peau, nous sommes parmi les dernières professionnelles à garder un vrai contact humain engagé avec notre clientèle en 2025.

C’est notre force.
Et mieux comprendre des sujets comme celui du Demodex, c’est pousser encore plus loin la qualité de ton approche et ton expertise.

C’est tout pour aujourd’hui,
Je te dis à très bientôt,
helene 💛

PS 

FIDÉLITÉ CLIENT 360 reste disponible en ligne !

Si tu sens que c’est le moment d’amener ta carrière et ta relation avec ta clientèle à un autre niveau… FIDÉLITÉ CLIENT 360 est là pour toi.
​
Tu connais peut-être déjà l’idée générale de la formation, et tu sais que ce n’est pas juste une formation parmi tant d’autres.
​
C’est une vraie boîte à outils pour transformer ton quotidien en cabine et rendre ta clientèle encore plus fidèle, engagée… et heureuse de suivre tes recommandations.
​
La formation est encore accessible en ligne à prix régulier (sans les bonus).
​Toutes les infos sont ici.

C’est une formation complète en 5 modules spécialement conçue pour t’aider à fidéliser durablement ta clientèle et augmenter tes ventes de produits cosmétiques.

FIDÉLITÉ CLIENT 360 contient les méthodes de A à Z que j’utilise encore aujourd’hui pour fidéliser ma clientèle, accroître mes ventes et mes revenus en clinique esthétique.